Résumé : En 1947, à Loudun, dans le centre de la France, Marie Besnard, paysanne aisée, est accusée d’avoir empoisonné, depuis les années 1930, une douzaine de personnes, pour hériter d’elles. Son entourage, dont ses deux époux, sa mère, est aussi mis en cause. Marie Besnard, qui niera toute sa vie les accusations, connaîtra plusieurs procès avant d’être acquittée en 1961. De retour à Loudun, elle se remariera et finira tranquillement sa vie en 1980. Partisans et adversaires de Marie Besnard s’affrontent encore : innocente ou coupable ? Deux réalisations télévisées ont raconté cette histoire : « L’Affaire Marie Besnard », d’Yves-André Hubert, TF1, 12 et 19 avril 1986, avec Alice Sapritch ; « Marie Besnard l’empoisonneuse », de Christian Faure, scénario de Daniel Riche et Olga Vincent, TF1, 25 septembre et 2 octobre 2006, avec Muriel Robin. Les deux productions télévisées s’appuient largement sur les comptes rendus des procès, débats, expertises et contre-expertises, témoignages, campagnes de presse, réactions de l’opinion publique, etc. Dans la première fiction, Frédéric Pottecher, chroniqueur judiciaire, auteur du récit, prend le parti de Marie Besnard. La deuxième fiction invente le personnage d’une jeune journaliste, qui soutient puis suspecte Marie Besnard, les médias occupant une large part de la narration.Du poison en Justice : Les procès de Marie Besnard vus par la fiction télévisée

Alice Sapritch naît le 29 juillet 1916 à Ortakoï (Empire Ottoman) de parents arméniens. Elle est la deuxième d’une fratrie de trois filles, après Anaïs et avant Aïda.
De son enfance, elle garde des souvenirs amers : « Je n’ai jamais connu le temps de l’insouciance, je n’ai pas eu l’heur de goûter les joies de l’enfance ». C’est que, maladroitement,, ses parents l’ont dès le départ, différenciée de ses deux sœurs et lui ont collé l’étiquette de la fillette raisonnable et surdouée, « … une auréole que j’ai portée comme une croix ! ». Cette période juvénile, si dramatiquement abîmée, meurtrira la femme qu’elle sera devenue au point de l’empêcher d’envisager de concevoir un enfant. Elle sera cependant toujours très proche de sa nièce Astrid qui aura été la fille qu’elle aurait aimé avoir et de son neveu, le comédien Vincent Gauthier.
Son père cultivé, séduisant, snob et charmeur, enseigne le français au lycée de Galata ; joueur invétéré, il ruine sa famille et Alice aura connu les plaintes, les disputes, les saisies d’huissiers. De lui, elle apprendra cependant le goût des belles choses. Sa mère belle, bonne, ira se placer comme gouvernante chez des riches pour subvenir aux besoins de ses filles. Toute sa vie, Alice viendra en aide à ses parents et financera de nombreux allers-retours Turquie/France… Lire la suite de cette biographie sur encinematheque